3 freins qui t'empêchent de montrer tes vraies couleurs
Le cerveau est un organe aussi complexe que fascinant qui gère 98% des fonctions du corps. Il y a la partie créative et la partie logique. Les départements rationnel et émotionnel.
Il compile une quantité phénoménale d’informations à la seconde. La vitesse à laquelle il traite ces données est ultra rapide et il est estimé que l’information fait le tour du cerveau à 400 km/h.
Comme je suis de celles qui ne font pas dans la norme, c’est une des raisons pour lesquelles je crois profondément que tout ne tourne pas autour du défi d’attention (TDAH) quand il est question de s’épanouir pleinement quand on vit avec cette différence.
La personnalité, l’éducation, l’identité qu’on se construit quand on est enfant pour se protéger, le bagage hérité des générations qui nous ont précédées, les blessures émotionnelles sont quelques-uns des éléments qui influencent notre capacité à se réaliser pleinement.
Déconnecté de ses ressentis
Nous sommes plusieurs à être TDAH et hypersensibles, à ressentir TOUT de façon si intense qu’on s’est coupé de cette partie de nous à un très jeune âge.
Souvent, nous avons grandi dans un environnement où nos émotions étaient banalisées parce que nos parents n’étaient pas outillés pour nous guider et nous aider à comprendre ce qu’on vivait.
Le TDAH n’attirait pas autant l’attention dans les années 70 qu’aujourd’hui et si tu as appris à l’âge adulte que tu avais cette différence, sache qu’il y a de forte chances qu’un de tes deux parents (ou les deux qui sait !) l’ait aussi.
La science démontre que le TDAH est génétique, mais, au moment d’écrire ces lignes, les chercheurs n’ont pas encore identifié le.s gêne.s impliqués.
Donc, quand on apprend qu’on a un défi d’attention après avoir passé des décennies à se demander ce qui ne tourne pas rond chez nous et se sentir comme un extra-terrestre, mettons que ça change une vie!
La liste de ce qui freine notre épanouissement quand on est différent peut être longue. Elle contient des croyances, des fausses perceptions et des blocages.
Ce sont d’ailleurs des thèmes que tu explores dans le coaching en ligne Décloisonne le défi d’attention.
Les croyances, fausses perceptions et blocages font partie des cloisons qui t’empêchent de voir les facettes positives de ta différence et de les exploiter à leur plein potentiel.
Frein #1 : Croire que tu es anormal et que tu ne fite pas
La comparaison est une des fâcheuses habitudes que j’ai longtemps eu et je n’étais pas consciente de l’impact que ça pouvait avoir sur mon estime de soi.
Sans le savoir (parce que j’ai appris que j’avais un défi d’attention aka TDAH à 40 ans) je me comparais à des personnes qui avait un cerveau qui fonctionnait différemment du mien.
Ce qui était facile pour elles était difficile pour moi. Là où elles réussissaient ou excellaient, j’échouais où n’était pas très douée.
C’est une des croyances qui a fait en sorte que pendant des années, j’étais convaincu qu’il y avait quelque chose d’anormal, quelque chose qui ne tournait pas rond chez moi et que je ne fitais pas.
Quand on se croit inadéquat, pas à sa place et qu’on a l’impression qu’on y arrivera jamais, deux choix s’offrent à toi.
Le premier est de rester dans le statu quo, de continuer de subir et de t’enfoncer dans un trou sans fond.
La deuxième option est d’aborder ces croyances ou sentiments comme une opportunité de changer la perception que tu as de toi même et de ta différence.
Comment ? En écoutant ton discours interne pour identifier les mots et les phrases qui te tirent vers le bas pour les remplacer par leur équivalent positif qui t'emmèneront vers le haut.
En apprenant à reconnaître les éléments qui provoquent une réaction émotionnelle comme le manque de confiance, le découragement, la peur de ne pas être à la hauteur ou de décevoir, le sentiment d’être rejeté ou abandonné.
En partant à la découverte de ce qui fonctionne et qui fait du sens pour toi, même si les autres trouvent mille et une raisons de te convaincre du contraire.
Frein #2 : Diriger ton focus sur les difficultés
Récemment je me suis remis à l'entraînement et même si c’est une discipline qui ne me fait pas sauter de joie pour le moment quand vient le temps de passer à l’action, je le fais quand même.
Pourquoi ? Parce que je veux créer des résultats différents et rien de mieux que d’expérimenter quelque chose qui nous amène à prendre un autre chemin.
Quand on répète toujours les mêmes choses, qu’on choisit le confort plutôt qu’une nouvelle direction, le cerveau enregistre et répète encore, et encore, et encore.
La seule manière d’y mettre un terme est de dire STOP, C’EST ASSEZ, j’ose essayer quelque chose de différent.
Si d’aussi loin que tu te souviennes, ton regard a toujours été tourné sur les difficultés que le défi d’attention occasionne dans ta vie, rien ne changera sauf si tu t’exerces à voir les avantages du TDAH qui sont dans l’ombre de tes défis.
Avoir un défi d’attention, c’est avoir un cerveau avec un niveau de dopamine plus bas et quand tu fais des choses qui te procurent du plaisir et une grande fierté, le niveau de dopamine augmente.
Elle est impliquée dans l'attention, la motivation, le sommeil, la mémoire, la cognition et l’activité physique est un excellent moyen de la stimuler.
Est-ce que le fait de mettre le focus sur les difficultés permet d’augmenter la dopamine dans ton cerveau ?
Non, et souvent, c’est avec des choses qui procurent un plaisir à court terme qu’on cherche à la stimuler comme un aliment sucré ou passer du temps sur les réseaux sociaux.
Ce à quoi tu accordes de l'attention amplifie !
Comment peux-tu, à partir de maintenant, tourner ton regard sur ce pour quoi tu es doué, tes talents, tes dons, tes aptitudes et tes habiletés ?
Et quand tu fais face à quelque chose de difficile, voici une question qui m’a énormément aidé : de quelle manière je pourrais m’y prendre et qui serait plus facile pour moi ?
Frein #3 : Utiliser le TDAH comme excuse
Il est facile de tomber dans le piège des excuses pour justifier certains comportements et je ne pense pas que ce soit fait délibérément.
Les excuses peuvent ou non avoir un lien avec le défi d’attention.
Pendant longtemps j'ai justifié ou tenté d'expliquer mes retards avec le fait que c'était parce que j’étais née une heure plus tard dans les Maritimes, ayant vu le jour à Halifax.
Quand on ne sait pas qu’on a un TDAH, c’est difficile, voire impossible d’avoir les mots pour expliquer les particularités et les défis auxquels on fait face.
Quand on le sait, la difficulté à expliquer peut venir d’un manque de compréhension, de connaissances ou de soutien.
Les explications qu’on tente de donner peuvent donc être perçues comme des excuses et de la déresponsabilisation.
Une fois qu’on connaît et comprend les traits, les symptômes, les particularités et les difficultés, il devient plus facile d’assembler les morceaux du casse-tête et d’expliquer les choses.
Une des raisons pour lesquelles je suis devenue coach spécialisée en TDAH c’est parce que je veux aider les personnes qui ont la même différence que moi à apprendre à danser avec les défis de notre cerveau atypique.
Pendant ma formation, j’ai compris pourquoi j’étais toujours en retard et c’est parce que je n’ai pas la notion du temps ni la notion du temps qui passe fait partie des traits du défi d’attention.
Et à partir de ce moment, j’ai été en mesure d’expliquer pourquoi j’arrivais en retard et de mettre des stratégies pour améliorer la gestion du temps.
Maintenant, rares sont les fois où je ne suis pas à l’heure ou en avance !!!
Mieux comprendre le fonctionnement unique de ton cerveau
Le cerveau TDAH est comme une voiture manuelle et en faisant ce parallèle avec la mécanique, ça illustre bien comment il fonctionne.
Si tu conduis une voiture automatique, c’est quand même assez simple. Tu démarres le moteur, mets un pied sur le frein, descends l’embrayage sur le Drive, appuie sur l’accélérateur et le tour est joué.
Une auto manuelle est un peu plus complexe à conduire parce qu’il y a plusieurs éléments à coordonner pour la mettre en marche.
Il faut d’abord enfoncer la clutch et appuyer sur le frein avant de tourner la clé pour qu’elle démarre.
Ensuite, il faut une synchronisation quasi parfaite entre le pied qui laisse monter la clutch et celui sur qui appuie sur l’accélérateur pour embrayer en première vitesse sinon, le moteur étouffe ou l’auto avance comme si elle avait le hoquet.
Et il faut répéter la même séquence clutch, accélérateur, embrayage pour passer à la vitesse suivante, puis à la suivante.
Le cerveau TDAH est comme une voiture manuelle, plus complexe, mais pas impossible à faire tourner rondement.
Quand les clientes que j’accompagne en coaching comprennent comment leur cerveau fonctionne, elles sentent un poids énorme tomber de sur leurs épaules et ça leur permet aussi de voir leur différence autrement.
Elles découvrent qu'elles fonctions exécutives sont performantes et celles qui ont besoin d’être boostées pour augmenter en efficacité.
Autant apprendre qu’on a un défi d’attention change notre vie, autant le coaching amplifie ce sentiment parce que ce qui nous apparaissait hors d’atteinte, se rapproche enfin.
Le brouillard dans lequel on se trouvait et qui nous empêchait de voir par où commencer pour entamer les changements qu’on veut apporter dans notre vie se dissipe.
Les mots pour exprimer et expliquer les maux viennent plus facilement.
L’espoir renaît et tout devient possible.